Nous, les travailleuses et travailleurs de BAnQ, vivons des moments difficiles et nous sommes d’avis que l’avenir de la Grande Bibliothèque, la qualité des services offerts à la population et sa forme actuelle sont grandement menacés.
Peut-être que vous ne le savez pas, mais la Grande Bibliothèque traverse une période de restructuration majeure combinée avec un gel des embauches décrété par le gouvernement de François Legault. Contre toute logique, ce gel d’embauche ne freine pas l’arrivée de salarié-es surnuméraires dans notre milieu de travail. Un grand rebrassage des postes a été entrepris par la haute direction de BAnQ et cette restructuration majeure ne respecte pas plusieurs clauses de la convention collective du Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de BAnQ–CSN. À cet égard, nous comptons défendre les droits et les intérêts de nos membres face à ces affronts.
Il faut le dire à nouveau : les salaires versés à BAnQ étaient loin derrière les rémunérations comparables qui sont offertes dans les bibliothèques québécoises. Lors de notre dernière négociation, nous avons réussi à obtenir une bonification de nos conditions de travail, mais nous sommes encore loin de l’équité. La défense de bons emplois bien rémunérés sera toujours, pour nous, le meilleur moyen d’attirer et de retenir celles et ceux qui font vivre BAnQ chaque jour, avec le plus grand professionnalisme.
D’autres clauses de notre contrat de travail bafouées
Au même moment, nous faisons face au non-respect de clauses à incidence financière, pourtant négociées et signées, qui devaient bonifier nos salaires actuels.
Il faut savoir que notre convention collective contient une clause de majoration rétroactive des taux et des échelles salariales ainsi qu’une lettre d’entente stipulant que BAnQ suivra les orientations gouvernementales à incidence financière en ce qui a trait à plusieurs matières, dont les vacances, la hausse des primes et la majoration du régime de retraite. Ces deux textes prévoient que les augmentations salariales consenties par le gouvernement aux employé-es du secteur public lors de leur dernière négociation nous soient également accordées.
Sans surprise, la restructuration de la Grande Bibliothèque qui nous est actuellement imposée sans aucun plan clair cause une ambiance malsaine qui vient créer de l’anxiété, de la dévalorisation et de l’insécurité par son absence de considération à notre égard.
Nous traversons donc une zone de turbulences intenses qui nous affecte toutes et tous. Les coupes actuelles dans tous les secteurs de la culture nous laissent croire que nous faisons partie d’un plan de compressions plus large qui affectera négativement et de manière durable nos activités courantes.
Voilà pourquoi nous vous interpellons, voilà pourquoi nous ne sommes PAS CONTENTES et PAS CONTENTS.
Le comité exécutif du STTuBAnQ–CSN