Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-e-s de BAnQ

Sondage sur la mobilité pour les employé.e.s permanent.e.s du service aux usagers

Ce sondage a été soumis aux employé.e.s entre le 22 décembre 2021 et le 9 janvier 2022. Il concerne particulièrement les remplacements non prévus que doivent effectuer les employé.e.s permanent.e.s sur leur horaire régulier pour combler un manque de personnel, mais également – d’une manière plus générale – la polyvalence des employé.e.s et le projet de mobilité de BAnQ.

 

Synthèse des commentaires les plus récurrents des employé.e.s :

  • C’est au sein de la collection ou du département pour lequel les employé.e.s ont postulé et dans lequel ces dernier.e.s travaillent depuis un certain temps qu’ils ou elles se sentent le plus à l’aise de fournir un service à la clientèle de qualité : ils ou elles sont plus en confiance, leurs connaissances sont plus nombreuses et leur efficacité est optimale.
  • Bien que les employé.e.s soient conscient.e.s de l’importance d’effectuer ces remplacements non prévus pour aider leurs collègues dans d’autres collections ou d’autres départements où le personnel serait insuffisant, ces dernier.e.s ont généralement l’impression d’un « retour en arrière » (époque où ils ou elles étaient surnuméraires et transférables un peu partout) et d’un manque de reconnaissance de la part de BAnQ, de leur expérience de travail, de leur expertise personnelle ou de leur ancienneté.
  • Bon nombre d’employé.e.s pensent que de tels remplacements nuiraient au lien qu’ils ou elles entretiennent avec les usager.e.s régulier.e.s : ces dernier.e.s semblent apprécier l’aspect « bibliothèque de quartier » de la Grande bibliothèque qu’ils ou elles ne voudraient pas voir se transformer en « supermarché de la culture ».
  • En période de pandémie, de tels déplacements entre collections et/ou départements sont considérés, par l’immense majorité des employé.e.s, comme risqués et préjudiciables pour la santé.
  • Les employé.e.s à temps partiel qui effectuent des remplacements planifiés semblent les plus à l’aise à effectuer des remplacements non prévus. Toutefois, pour la majorité de ces personnes, faire davantage de remplacements hors de leur collection ou de leur département nuirait à l’acquisition de nouvelles connaissances nécessaires qu’ils ou elles devraient posséder et maîtriser au sien de leur collection ou de leur département.
  • Les employé.e.s semblent comprendre le caractère exceptionnel de ce type de remplacement, mais ils ou elles considèrent que ce n’est pas une solution à long terme pour pallier le manque de personnel (comme cela a été fréquemment le cas pendant la période de pandémie).
  • Trois services semblent particulièrement problématiques pour y effectuer des remplacements – même pour y réaliser des tâches de bases : le comptoir du prêt, le Centre relation client et la Collection nationale. À noter que bon nombre d’employé.e.s des collections adultes ne se sentent pas à l’aise de fournir un service aux plus jeunes, car, selon ces personnes, l’approche auprès de ces usager.e.s est vraiment différente.
  • De manière générale, ces remplacements qui éloigneraient les employé.e.s de leur collection ou de leur département nuiraient à leur sentiment d’appartenance ou à la cohésion de groupe dans ces lieux.
  • De manière générale, une crainte ressort concernant une possible généralisation de ce genre de remplacements : que ce principe de « mobilité » soit inscrit dans leur description de tâches ou pire dans la Convention collective. La majorité des employé.e.s ne désirent pas devenir des « employé.e.s polyvalent.e.s » de manière permanente.
  • Très rares sont les employé.e.s qui considèrent ces remplacements comme enrichissants et moins monotones ou moins routiniers. Ainsi, certain.es considèrent que seulement un petit nombre de postes polyvalents pourraient être créés pour des employé.e.s à qui cette polyvalence conviendrait sur une base volontaire et non « forcée ».


Analyse sommaire des résultats du sondage :

  • De manière générale, une grande majorité (63,5%) des employé.e.s ne sont pas à l’aise de faire ce type de remplacement pour les raisons déjà évoquées dans les commentaires.
  • Pour que ces remplacements dans d’autres collections ou d’autres départements que le leur, pour y effectuer des tâches de base, soient le mieux acceptés par la majorité des employé.e.s, la nécessité d’une formation préalable semble nécessaire.
  • Une majorité d’employé.e.s n’est pas à l’aise de faire ce genre de remplacement aux comptoirs de service avec ou sans une formation.
  • Ce genre de remplacements non prévus devraient être réservés aux employé.e.s surnuméraires ou aux employé.e.s à temps partiel durant leurs remplacements planifiés.
  • Le retour de la gestion des remplacements et l’embauche de nouveaux employé.e.s semblent essentiels pour éviter ces remplacements dans d’autres collections ou départements qui, selon les employé.e.s, nuisent de manière générale à la qualité du service à la clientèle qu’ils ou elles ont à fournir aux usagers ainsi qu’au travail qu’ils ou elles ont à effectuer dans leur propre collection ou département (retards dans leurs tâches ou surcharge de travail).